Clemence Moreaux

Trouver le chemin de sa spiritualité
ou comment trouver la voie de son bonheur

Pour cela ne faudrait-il pas apprendre à nous connaître ? Nous connaître vraiment ?

La spiritualité est souvent entendue comme un « gros mot » car en réalité il y a aujourd’hui beaucoup de confusion autour de ce terme, on ne sait pas vraiment ce qu’il veut dire ni ce qu’il signifie. On pense souvent qu’elle consiste en un détachement, à accéder à un autre monde, à s’élever ; en réalité c’est plutôt une réintégration dans l’entièreté de ce que nous sommes. La spiritualité est en réalité assez ordinaire, assez simple. Nous pourrions dire qu’ « être spirituel c’est être pris dans un mouvement de transformation » quelqu’il soit.

Les neurosciences se questionnent beaucoup aujourd’hui : « qu’est ce qu’une expérience spirituelle ? » et elles semblent y répondre de la façon suivante : « la spiritualité est une expérience dans laquelle on se sent vivant, dans laquelle le rapport au temps semble s’effacer, les problèmes que l’on a semblent se distancier, pouvant procurer ainsi un sentiment d’unité ».

Fabrice Midal questionne en demandant si finalement nous n’avons pas tous déjà vécu ça au moins une fois dans notre vie…ce sentiment de vibrer, d’être vivant. Finalement je suis spirituel quand je suis là où ça vibre le plus, là où je me sens accompli, libéré.

Peu importe le moment, peut importe l’action, peu importe l’expérience. On ne reconnaît souvent pas que ce moment est UN moment, UNE expérience spirituelle, car on ne sait pas le définir, et parfois comme ce moment est si naturel qu’on se dit que ce n’est pas ça ou bien l’on ne se dit pas que ça peut être ça.

Ce moment, cette expérience peut être en faisant des choses simples, par exemple : cuisiner, le bonheur de faire un plat ou bien être en lien avec l’autre, le bonheur de discuter avec quelqu’un que l’on apprécie. On pourrait se dire « j’agis c’est rien, c’est pas ça le spirituel » car on en a une représentation abstraite mais qui ne correspond en réalité pas à notre existence.

L’expérience spirituelle ne correspond pas à l’extinction de l’ego ou à voir des anges voler mais plus à une porte qui s’ouvre ou une reconnaissance de ce qui est déjà là, ce qui existe.

La tradition tibétaine dans ses textes dit d’ailleurs que la dimension spirituelle la plus profonde est tellement ordinaire qu’il s’agit de son camouflage, qu’on ne la voit pas car elle se cache en étant ordinaire alors que nous cherchons quelque chose d’absolument extraordinaire qui nous coupe de cette profondeur.
Mais ce n’est pas parce qu’elle est simple et ordinaire que l’expérience n’est pas profonde.

On nous laisse croire qu’il faut réussir à être calme, serein, sans ego, libre du mental, mais on ne peut pas fabriquer quelque chose que l’on n’est pas. La voie spirituelle est toujours en mouvement, on ne doit pas croire que l’on doit arriver quelque part, comme un but à atteindre.
Nous oublions parfois que nous sommes des hommes, « imparfaits » comme disait Christophe André mais nous pouvons être « libre et heureux », et non des machines. Nous sommes touchés, nous sommes émus, nous avons des émotions, nous faisons des erreurs, nous nous trompons.
La spiritualité d’aujourd’hui n’est souvent pas faite pour les hommes.
Revenons à une spiritualité plus humaine.

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